A Place to Live
A PLACE TO LIVE
© Camille Gharbi
These pictures were taken over spring 2016, in what was called the Calais Jungle.
They display some of the constructions that were built by refugees and association workers in the slum, which sheltered several thousands of people since 2014 and was dismantled in October 2016 on government order.
The constructions shown here are decontextualized.
They are isolated from the original environment which has polarized media attention for so many years and about which so much as been said, shown, written on, and which was finally destroyed as no better option was found. Perhaps so that it can’t be seen anymore.
The buildings are standing in front of us, isolated from a noisy context.
They are not talking anymore about an inextricable situation, neither are they the symbol of an
international crisis, a problem we struggle to solve, a drama we don’t want to watch.
They are simply standing in front of us and talk just for themselves.
They are questioning us. Sometimes with violence but also with humour.
Beyond the cliches and the miserable representations which are usually associated to such places as the Calais Jungle, those constructions show us the incredible resilience of the people who built them.
They tell us about lives that strive for a new start, about cleverness, creativity, hope, and mutual assistance.
They talk to us about pain but also about strength and optimism.
As many qualities that, in another world, we might have been able to acknowledge.
Camille Gharbi
© Camille Gharbi
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© Camille Gharbi
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LIEUX DE VIE
Série de 12 photographies / Camille Gharbi
Ces images ont été réalisées au printemps 2016, dans ce que l’on appelait la «Jungle de Calais».
Elles donnent à voir quelques une des constructions qui s’élevaient alors dans le camp de lande, qui a abrité plusieurs milliers de demandeurs d’asile et a été démantelé, sur décision du Ministère de l’Intérieur, à l’automne 2016.
Les constructions montrées ici sont décontextualisées.
Elles sont isolées de cet environnement qui polarise les médias depuis tant d’années, sur lequel on a tant écrit, lu, montré, regardé, et que l’on a fini par détruire, faute de mieux.
Peut-être d’ailleurs pour ne plus le voir.
Donc ces constructions se tiennent là, devant nous, isolées d’un contexte bruyant.
Elles ne parlent plus d’une situation inextricable, elles ne sont plus le symbole d’une crise mondiale, d’une problématique que l’on ne sait pas résoudre, d’un drame que l’on ne veut pas regarder.
Elles sont là, simplement, et ne parlent que pour elles-mêmes.
Elles nous interpellent. Avec violence, parfois, avec humour, aussi.
Par delà les clichés, les représentations misérabilistes, les préjugés que l’on peut associer à ce contexte particulier qu’était la Jungle de Calais, elles nous montrent la formidable résilience dont ont fait preuve les personnes qui les ont bâties.
Elles nous parlent de vies qui cherchent à se reconstruire, elles nous parlent d’ingéniosité, de créativité, d’espérance, d’entraide, de coopération, de souffrances, et d’optimisme.
Elles nous parlent simplement du désir de vivre, et de l’incroyable force que cela peut déployer.
Autant de choses que, dans un autre monde, nous aurions peut-être su mieux voir.
NB : En février 2016, le tribunal administratif de Lille valide le principe d’évacuation de la zone sud
de la jungle de Calais. Toutefois, le juge constate l’installation, sur cette zone, de «lieux de vie»
aménagés par les migrants, « qui leurs sont nécessaires et auxquels ils sont attachés pour des
raisons culturelles notamment ». Le juge des référés estime en conséquence que la mesure
d’évacuation de doit pas porter sur ces « lieux de vie ».
Considérant cette décision, migrants et associations écrivent sur une grande partie des cabanes, maisonnettes, et autres constructions qui abritent les réfugiés l’inscription « lieux de vie ».
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